Axe 4 : Neurosciences

Coordonnateurs : M.NAASSILA (UPJV) et P.MOLLARET (URCA)
Equipes participantes : INSERM ERi 24 , EA4559 , EA 4293, EA 4285/UMI 01, EA 6291

La Structure Fédérative de Recherche (SFR) CAP- Santé (UPJV-URCA) fédère 5 laboratoires publics de recherche autour du domaine commun « Neurosciences ». Cette fédération des laboratoires de neurosciences, des secteurs « santé » et « sciences humaines et sociales » a pour objectif de mutualiser les moyens et de développer des stratégies de recherche autour du cerveau et de ses maladies. Les axes stratégiques retenus ont pour objectif de favoriser les interactions scientifiques et technologiques entre laboratoires et couvrent de nombreux champs de la recherche en Neurosciences expérimentales et clinique. Il est centré sur l’étude des émotions / cognition sociale et d’un autre axe développement / langage / réseaux / pathologies.

Emotions / cognition sociale :
Les émotions, en particulier les capacités de traitement et de reconnaissance, sont explorées dans le cadre de troubles psychiatriques (notamment les troubles anxieux tels la phobie sociale et le trouble panique) ou bien les hauts niveaux d’anxiété-trait dans la population « tout venant », ou neuropathologiques (démence de type Alzheimer). Les travaux portent également sur les fonctions cognitives atteintes en psychopathologie, et pouvant constituer des symptômes-traits. Le fonctionnement exécutif est observé dans les troubles anxio-dépressifs, ou bien encore l’alcoolo-dépendance, avec pour hypothèse qu’il s’agit d’un marqueur de vulnérabilité cognitive au développement et au maintien des troubles. La mémoire épisodique est quant à elle étudiée dans la pathologie dépressive en lien avec la conscience auto-noétique et l’intentionnalité, ces déficits sont supposés constituer des facteurs prédictifs de rechute et du passage à l’acte suicidaire. Nous formulons l’hypothèse de dysfonctionnements cognitifs ayant une répercussion sur la clinique, et permettant d’étayer les stratégies de remédiation. L’empathie est une thématique développée dans différents travaux, permettant de mettre en interaction les champs « émotion » et « cognition ». Le dysfonctionnement empathique est aussi envisagé comme une composante cognitive et émotionnelle présente dans les troubles anxieux et de l’humeur. Il s’agirait de symptômes-traits. Le déficit en empathie serait un marqueur prédictif de la récidive des agressions sexuelles. Des études ont pour objectif l’identification des mécanismes cérébraux sous-tendant le traitement émotionnel et la construction d’une réponse empathique, dans différents contextes psychopathologiques, au moyen de tâches adaptées en IRM fonctionnelle auprès de différentes populations. La finalité de ces études porte tant sur la meilleure compréhension du fonctionnement personnel, que sur la rééducation des relations interpersonnelles. Autour de thématiques communes et fédératrices, nous avons pour projet de mutualiser nos protocoles dans le cadre de la SFR, et ainsi de combiner les approches et outils d’une même pathologie (troubles psychiatriques, neurologiques…) ou thématique (différents modèles de l’empathie).

Un travail collaboratif entre les 3 équipes LNFP, CSS et GRAP porte sur l’étude des atteintes cognitives et émotionnelles chez les jeunes qui s’exposent à des consommations paroxystiques d’alcool (« Binge drinking »). Ce travail collaboratif s’inscrit dans une thématique plus globale dans laquelle les bases neurobiologiques de l’alcoolo-dépendance sont étudiées chez l’Homme et dans des modèles animaux. Il s’agit ici de déterminer si l’exposition précoce et la modalité d’exposition à l’alcool sont des facteurs prédictifs du développement de la maladie. Cette thématique commune de recherche entre les deux équipes est soutenue par un projet européen Interreg IVA ALCOBINGE (2009-2013). D’autres collaborations sont déjà en place entre des équipes de l’UPJV et de l’URCA : l’équipe de chimistes ICMR (UMR 7312/URCA) travaille avec l’équipe GRAP pour développer des inhibiteurs sélectifs de la classe I des histones désacétylases, efficaces dans la réduction de la consommation excessive des animaux alcoolodépendants. Les 3 équipes GRAP, EA6291 et EA4296 travaillent sur un projet structurant régional ALCOOLPREDICT (2012-2013) qui explore les facteurs prédictifs (neurocognitifs et génétiques) impliqués dans le binge drinking. Dans ce projet (ainsi que le projet européen ALCOBINGE) l’étude du fonctionnement cérébral est réalisée par la technique d’IRMf au CHU de Reims.